Corps trapu, museau pointu, masque noir sur les yeux à la queue ornée d’anneaux noirs ou brunâtres, le raton laveur (Procyon lotor minor) appelé localement racoon, vit dans de nombreux habitats, non loin de l’eau. En effet, il a coutume de tremper sa nourriture dans l’eau des rivières avant de la manger, ce qui lui a valu son nom de raton laveur. De moeurs plutôt nocturnes, il reste difficilement observable la journée...
La mangouste, importée des Indes en 1887 pour lutter contre les rats qui ravageaient les champs de canne à sucre est un petit mammifère carnivore au corps et au museau allongés à la queue longue et effilée. Elle devient particulièrement invasive et cause des dommages importants à la faune locale (elle se nourrit généralement d’invertébrés).
Les chauves-souris représentées par 13 espèces :
Du minuscule myotis de la Dominique (4 grammes) à l’imposant noctilion pêcheur (plus de 70 grammes), la Guadeloupe est avec l’île de Grenade, la mieux lotie des Petites Antilles : pas moins de treize espèces de chauves-souris vivent en Guadeloupe, et sont présentes dans le coeur du Parc national. Elles fréquentent la plupart des milieux forestiers (forêts inondées, de mangrove, sèches ou humides) ou elles jouent un rôle fondamental : elles redonnent la vie à nos forêts !
La Ptéronote de Davy (connue jusqu’en 2010 à Marie Galante, a été entendue pour la première fois en 2011 dans les forêts marécageuses du Grand Cul-de-Sac Marin ) et surtout la Sérotine, seul mammifère terrestre indigène de la Guadeloupe ! A ce jour, la Sérotine est en danger de disparition au vu des dernières études réalisées (B. Ibéné et al.,2006).
Les chauves-souris frugivores ou guimbos, comme le Sturnire (endémique de la Guadeloupe et de Montserrat, dont la sous espèce est endémique de la Guadeloupe) ou encore l’Ardops des Petites Antilles (Ardops nichollsi), contribuent à la dissémination des graines d’arbres et de lianes de la forêt humide tel le bois canon, la siguine, le ficus et donc à leur régénération. Les chauves-souris nectarivores Le Fer de lance commun (Artibeus jamaicensis), le Monophyllle des Petites Antilles (Monophyllus plethodon) pollinisent les fleurs de nombreuses espèces locales comme le fromager. Cependant, ces espèces sont aujourd’hui menacées de disparition, car sensibles aux catastrophes naturelles, à la destruction de leur habitat par l’urbanisation et la déforestation. Raisons pour lesquelles l’ASFA étudie et contribue à la conservation des chauves-souris (et de la faune sauvage), de leur habitat sur le territoire de la Guadeloupe et des Petites Antilles.
A l’exception des chauves-souris, tous les mammifères de la Guadeloupe ont été introduits accidentellement ou volontairement par l’homme, raison pour laquelle certaines espèces de chauves-souris sont uniques au monde.
A noter que toutes les espèces de chauves-souris sont protégées sur le territoire de la Guadeloupe. Il est donc interdit de les détruire, mutiler, capturer, enlever , ou de les perturber intentionnellement.