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Forêt sèche

Chauds, secs et ventilés. Ces trois mots illustrent bien les milieux secs de l’archipel guadeloupéen, qui se répartissent sur le littoral de la côte sous le vent de Basse-Terre, sur la Grande-Terre ainsi que sur les dépendances : les Saintes, Marie-Galante, la Désirade et Petite Terre. Sans oublier la diversité d’arbres et d’arbustes, de lianes et de plantes grasses ainsi que des cactus aux formes plus étonnantes les unes que les autres... La nature de la végétation a été conditionnée par de bas reliefs, des sols calcaires ou volcaniques anciens, une pluviosité qui s’échelonne entre 750 mm et 1250 mm par an selon les endroits.

Malgré la disparition des forêts sèches « primaires » ou « naturelles », remplacées par une forêt secondaire, sous l’effet de l’anthropisation, c’est à dire l’urbanisation, l’exploitation du littoral et la culture intensive de la canne à sucre, il est toujours question de biodiversité.

En effet, selon les conditions naturelles propres à chaque milieu (falaises littorales, plateaux, ravines...), se forment plusieurs types de forêts sèches.

Proches des cordons sableux qui bordent les marais côtiers, à force de subir les affronts incessants des alizés et des cyclones, les forêts comptent d’innombrables raisiniers bord de mer, mancenilliers, catalpas aux formes les plus remarquables. Sans oublier de mentionner leur adaptations spectaculaires : feuilles lisses, sécretion d’huile contre la dessiccation, poils de velours, pics acérés, épines en tout genre. Royaume des plantes grasses, les cactus s’étalent le long du littoral de la côte sous le vent, marquée par « l’effet de foehn » : (Piloscereus nobilis) au Gros Morne de Deshaies, (Melocactus intortus) ou têtes à l’Anglais sur le littoral des Saintes, de Petite Terre ou encore de la Désirade.

La région des Grands-Fonds fait exception à ce paysage presque « désertique », car, le plus arrosé des milieux secs, il y tombe en moyenne de 1500 à 1800 mm d’eau par an. Ces reliefs irréguliers accompagnés d’une longue érosion karstique, participent de ces microclimats qui, à côté de ravines sèches et de mornes arides exposés aux vents, jouxtent les mares ou les vallées fraîches... Moins diversifiée que la forêt humide, cette forêt reste assez dense pour accueillir une biodiversité faunistique, telle l’iguane commun (Iguana iguana) parmi les reptiles, l’hylode de la Martinique chez les batraciens, la paruline caféiette et la paruline jaune, le trembleur brun sans oublier les trois espèces de colibri : Madère, falle-vert ou huppé...

En Côte-sous-le-Vent, la végétation du littoral jusqu’à 500m d’altitude est composé de forêts semi-décidues et sempervirentes saisonnières à forte richesse floristique, essentiellement secondaires sur friches agricoles. Quelques îlots de forêts primaires subsistent en bord de falaise, de ravines et en limite de cœur du parc national.

Fiche espèce colibri madère (format PDF / 3.46MB)
Fiche espèce iguane commun (format PDF / 857.44kB)
Fiche espèce grive trembleuse (format PDF / 126.20kB)
Fiche espèce paruline jaune (format PDF / 118.42kB)