La Guadeloupe est l’une des rares régions du monde à posséder et protéger des fougères arborescentes. On y dénombre cinq espèces dont certaines sont particulièrement abondantes dans les sous-bois de la forêt dense humide. Leur silhouette en forme de palmier est facilement reconnaissable. Elles peuvent dépasser 5 mètres de haut. Jadis, au temps du carbonifère, à l’époque des dinosaures, ces fougères formaient de véritables forêts. Elles ont disparu progressive ment, au profit des plantes à fleur, suite à un assèchement généralisé du climat. A cette époque, la Guadeloupe n’avait pas encore surgi de la mer, et pourtant elle est devenue au fil du temps une des rares zones « refuge » où ces fougères trouvent encore les conditions climatiques indispensables à leur survie.
Avec leur apparition qui remonte à environ -400 millions d’années, les fougères ont marqué l’évolution des végétaux. Les fougères sont les premières plantes à sortir de l’eau pour se fixer sur la terre ferme, à inventer les vaisseaux et les racines (inventions capitales permettant aux plantes d’adopter et de développer une station verticale). La croissance des feuilles se fait à partir d’une crosse se déroulant progressivement. Les fougères ne forment ni fl eurs ni graines. Elles se reproduisent à partir de spores (mode de reproduction complexe à l’origine de la reproduction sexuée des plantes).
Dans la forêt tropicale primaire, c’est environ 270 espèces de fougères, dont certaines peuvent atteindre 15 m de hauteur qui se développent dont 95% se retrouvent en cœur de parc !