Une prise de fonction sous le signe de la confiance et de l’engagement
Sous la présidence de Ferdy Louisy, ce Conseil d’administration a été l’occasion de poser les bases d’une collaboration solide entre le Parc et les acteurs locaux. Présenté par le président, Harry Ozier-Lafontaine a rapidement tenu à exprimer ses priorités : renforcer les partenariats locaux, accélérer la transition écologique et favoriser l’innovation participative.
Le directeur a notamment souligné l’importance de la situation financière dans un contexte global tendu. Il a déclaré : « Ce qu'il est important de retenir, c'est que le budget a été construit dans un contexte tendu. Il y a eu des changements au niveau du gouvernement et nous avons dû l’élaborer sur le régime des services votés. Nous sommes soumis à un contexte de restrictions, comme tous les autres parcs nationaux. Il est prévu une diminution de 7 ETP (équivalents temps plein) au titre des 11 parcs nationaux. Nous devons revoir toute notre organisation avec 1 ETP en moins. » Il a également précisé que ce défi financier a nécessité une approche de dialogue social au sein du Parc.
Une gestion financière exemplaire face à des défis mondiaux
Malgré le contexte économique , les résultats financiers du Parc montrent une gestion exemplaire et rigoureuse. Les comptes 2024 ont été validés, avec un taux de réalisation des projets qui dépasse les 75 %.
Ce budget rectificatif n°1 pour 2025 présente un budget de :
• de 10 723 953,75 € en autorisations d’engagement et 11 482 390,59 € en crédits de paiement (enveloppes personnel, fonctionnement, intervention et investissement) ;
• de 9 984 704,18€ en recettes, soit +1 803 077,87€ par rapport au budget initial voté en novembre 2024.
Une performance qui reflète non seulement une gestion saine, mais aussi la capacité du Parc à concrétiser ses engagements tout en faisant face à des défis globaux. La bonne santé financière du Parc est un atout stratégique qui lui permet de continuer à porter de grandes ambitions pour la Guadeloupe. Ce dynamisme est également renforcé par des projets de portée internationale, à l’image du projet Plan Paysage, qui a suscité un enthousiasme unanime parmi les membres du Conseil.
Le Plan Paysage : une ambition collective pour l’avenir
Parmi les projets phares du Parc, le Plan Paysage se distingue particulièrement. Ce projet a pour ambition de co-construire la gestion des paysages de Guadeloupe, en tenant compte des spécificités locales, de la biodiversité unique et des pratiques humaines ancestrales. Un projet structurant qui va au-delà de la simple préservation : il veut faire des paysages guadeloupéens un levier de transition écologique et d’innovation durable.
Les discussions autour du Plan Paysage ont révélé une adhésion totale des partenaires locaux, des élus aux associations, unis dans le souhait de préserver la beauté et la richesse de leurs paysages tout en les adaptant aux enjeux climatiques et socio-économiques actuels. Ce projet fait d’ailleurs l’objet d’une attention particulière au niveau européen et est déjà perçu comme un modèle en matière de gouvernance environnementale.
Un Parc tourné vers l’avenir, avec une vision partagée
L’arrivée de Harry Ozier-Lafontaine à la direction marque donc un tournant stratégique. Il incarne une volonté claire : celle de poursuivre l’excellence du Parc tout en renforçant l’interaction avec les acteurs locaux, en particulier sur des projets à fort impact, comme ceux qui touchent à la souveraineté alimentaire, à la biodiversité et à l’adaptation au changement climatique.
Le directeur a conclu son intervention par un message d’optimisme : « La route est encore longue, mais ensemble, nous allons faire en sorte que le Parc national de la Guadeloupe continue à être un modèle pour la préservation de la nature, mais aussi pour l’épanouissement des populations qui en dépendent. »
Un avenir prometteur pour la Guadeloupe
Le Conseil d’administration de ce mois d’avril s’est donc révélé décisif, offrant un aperçu clair du futur du Parc national de la Guadeloupe. Une vision évolutive, fondée sur une gestion durable, une concertation active et un fort ancrage territorial. Un avenir qui repose sur des projets ambitieux, à la fois locaux, nationaux et internationaux, pour faire rayonner la Guadeloupe tout en protégeant son environnement unique.
Retrouvez ci-dessous, l'interview de Harry Ozier-Lafontaine, Directeur du Parc national de la Guadeloupe, accordée à RCI à l'issue du Conseil d'administration.
Laure Gérion