Afin d’étudier les populations dans les cours d’eau, les agents du Parc national de la Guadeloupe organisent des opérations de pêche électrique. Sur un tronçon défini à l’avance, les équipes de pêche remontent le cours d’eau, munis d’électrodes pour étourdir les poissons et d’une épuisette pour les capturer. Cette méthode non létale de capture en eau douce permet entre autres d’identifier puis de relâcher vivants les individus, afin d’étudier l’état de santé des cours d’eau.
En gros, plus les espèces sont nombreuses et variées, plus le cours d’eau est en bonne santé.
Depuis 2005, les équipes du Parc suivent chaque année l’évolution des populations de crustacés et poissons d’eau douce. Après prospection de toute la zone, les individus sont triés par espèce. Puis chaque espèce est comptée, pesée et mesurée. Ces données permettent de calculer un indice afin d’évaluer l’état de santé des cours d’eau.
Et depuis près de 20 ans, on constate une forte érosion des peuplements aquatiques, accélérée par les différentes pollutions. C’est-à-dire que les populations diminuent en quantité et en diversité, comme l’explique Marie Robert, chargée de mission milieux aquatiques au Parc national.
Un reportage de Boris Courret.