À l’heure où la Guadeloupe participe à un exercice volcanologique d’ampleur autour de la Soufrière, piloté par l’État, la Préfecture et les services de sécurité civile, le Parc national de la Guadeloupe a réuni, les 27 octobre et 25 novembre 2025, experts, institutions et citoyens autour de deux soirées intitulées « Les Voix de la Soufrière » autour d'un objectif commun : mieux comprendre le volcan et renforcer la culture du risque sur le territoire.
Une première soirée dans le cadre de la Journée nationale de la Résilience
Le 27 octobre 2025, le Parc national a organisé une soirée à Montéran, au siège de l’établissement, dans le cadre de la Journée nationale de la Résilience, initiative nationale dédiée au développement de la culture du risque.
Cette rencontre, destinée aux agents du Parc, à ses partenaires et aux médias, rendait hommage à la résilience du peuple guadeloupéen face à l’éruption de la Soufrière de 1976.
Au programme :
interventions d’experts de l’Observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe (OVSG),
témoignages venus de Guadeloupe et de Montserrat, territoire également marqué par l’activité volcanique,
mise en perspective des enseignements scientifiques et des impacts sociaux et urbains de l’éruption.
Cette soirée s’inscrivait déjà dans la préparation du Volume 2 du documentaire "Soufrière", consacré aux conséquences humaines et vivantes de la crise de 1976.
« Les Voix de la Soufrière – Volume 2 » : une soirée ouverte au public à Basse-Terre
Le 25 novembre 2025, une seconde soirée, intitulée « Les Voix de la Soufrière – Volume 2 », s’est tenue à l’auditorium de la Ville de Basse-Terre. Organisée dans le cadre des Journées japonaises consacrées aux risques naturels, elle était co-portée par la Préfecture, la Ville de Basse-Terre et le Parc national de la Guadeloupe.
La rencontre a débuté par la projection du documentaire « La Soufrière d’hier et d’aujourd’hui », réalisé par le Parc national. Elle s’est poursuivie avec une série d’interventions croisant :
les éclairages du Parc national,
les avancées de la surveillance volcanologique présentées par des scientifiques de l’OVSG,
le récit d’un ancien agent de terrain,
le regard d’un ancien directeur adjoint de l’OVSG,
la présentation, par la Ville de Basse-Terre, des modalités d’évacuation en cas d’éruption,
et par la Préfecture, les procédures d’information de la population et d’organisation de la sortie de ville.
La soirée a connu un franc succès avec la présence de plusieurs officiels, d'enseignants, de professionnels et plus d'une centaine de participants de tout horizon.
Une contribution directe à la culture du risque en Guadeloupe
Ces deux soirées interviennent alors qu’un grand exercice autour de la Soufrière est organisé les 26 et 27 novembre, pour tester la gestion d’une crise volcanique et les outils d’alerte de la population, sous la coordination des services de l’État.
Pour Harry Ozier-Lafontaine, directeur du Parc national de la Guadeloupe : Ces deux soirées ont montré combien la compréhension du volcan et la diffusion d’une information claire sont essentielles pour notre territoire. La préparation face au risque repose à la fois sur la science, la mémoire et la collaboration entre institutions. En réunissant citoyens, experts et partenaires, nous contribuons à renforcer une culture du risque qui protège et responsabilise chacun.
Et après ? Un Volume 2 centré sur la résilience et les témoignages
En 2026, le Parc national de la Guadeloupe réalisera le Volume 2 du documentaire consacré à la Soufrière, centré sur les témoignages de survivants, qui transmettent la mémoire humaine de l’éruption .
Ce nouveau volet donnera une place centrale aux récits vécus, avec l’objectif de faire vivre la mémoire de 1976 et de poursuivre le travail engagé autour de la culture du risque sur le territoire.
