La semaine dernière a été très spéciale pour les espèces animales de notre beau territoire Guadeloupéen : il s’est tenu les réunions visant à la création d’une Liste rouge de la faune de la région. C’est un sujet qui a déjà été traité dans le cadre des espèces végétales avec la liste rouge datant de 2019 : des dizaines de spécialistes de la flore locale s’étaient concertés sous la bannière de plusieurs institutions pour statuer sur les espèces peuplant l’archipel.
Du 16 au 20 Novembre, en Guadeloupe les conseils d’experts de la faune (établissements publics, associations, indépendants), sous la houlette de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) se sont rélayés pour débattre au sujet des différents grands groupes (insectes, mammifères, oiseaux, …). Ils étudient et classent chaque espèce selon plusieurs critères prédéfinis en suivant une méthodologie éprouvée (Figure 1) et les répartissent entre différentes catégories (Figure 2). C’est l’association du Comité Français de l’UICN, fondée en 1992, qui a la tâche de coordonner l’ensemble des acteurs de l’environnement lors des réunions.
C’est via ce comité que se détermine la catégorie de chaque espèce, ces qualifications servent à informer le public et les spécialistes de l’état de menace de l’espèce choisie, en plus d’aider de nombreux organismes décisionnaires à adapter leur projets en fonction du statut de ces espèces. En effet, la liste vise à dresser un bilan des espèces menacées au regard de l’intensité des menaces qui pèsent sur elles. Il est toutefois à noter que ce document constitue un outil et non pas une réglementation à part entière. Fondée sur les données scientifiques fournies par un réseau important de partenaires, elle a aussi pour but de mesurer l’ampleur des enjeux et des progrès réalisés en matière de préservation de notre patrimoine naturel.
Ce travail rentre dans le cadre de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) initié en 2007. Il concerne l’intégralité du territoire Français : la Guadeloupe étant un véritable « point chaud » de biodiversité, s’intéresser de près à l’archipel est naturellement une priorité. L’étape charnière qui se déroule en ce moment même donnera ensuite lieu à la diffusion d’une liste fin 2021. Les résultats seront consultables par tous sur deux liens accessibles à tous : www.uicn.fr/liste-rouge-france ou http://inpn.mnhn.fr ou via Karunati (https://karunati.fr/), la plateforme régionale du Système d’information du patrimoine naturel.
Auteur : Barthélemy Dessange
Coécrit par : Alain Ferchal et Maïténa Jean