Du 24 au 28 juin, le Parc national organise son 2e chantier école PROTÉGER pour la « Promotion et le développement du génie écologique sur les rivières de Guadeloupe » avec la ville de Gourbeyre. Ce projet vise à restaurer les berges des rivières grâce à des techniques de confortement utilisant une solution fondée sur la nature : le génie végétal. Il bénéficie du soutien du Fonds Vert en faveur de la transition écologique.
Ce 2e chantier école du projet PROTÉGER à l’attention des collectivités, des bureaux d’études et des acteurs du BTP se déroule sur la ravine du Quartier Robert, à Gourbeyre. Il a pour but de former une vingtaine d’acteurs par la mise en pratique des techniques de restauration des berges de rivière adaptées à la Guadeloupe. Il est animé par trois formateurs : André Évette de l’INRAe Grenoble, Pierre Raymond de Terra Érosion et Éléonore Mira de Phytech Antilles.
Après une journée de formation théorique, les stagiaires ont appris durant une journée à « générer du matériel végétal » en collectant des bouture, graines et plants nécessaires au chantier auquel ils participeront durant 3 jours. Cette étape essentielle à la formation sert notamment à pallier pour l’heure l’absence de pépinière spécifique.
La Guadeloupe est régulièrement confrontée aux pluies, tempêtes et cyclones, à l’instar de Fiona (septembre 2022), Philippe et Tammy (2023). Ces phénomènes produisent de fortes précipitations associées à des vents violents qui génèrent des glissements de terrain et l’érosion des berges favorisant des crues de grande ampleur. Le génie végétal a pour but de stabiliser les berges de rivière en utilisant les propriétés mécaniques des plantes, tout en préservant les milieux naturels. S’inspirant de la nature, il permet de restaurer et de préserver la biodiversité des milieux aquatiques de Guadeloupe. Par opposition aux techniques de génie civil, l’efficacité du génie végétal augmente dans le temps et assure une protection plus durable des biens et des personnes.
Lancé en 2015, le projet est piloté par le Parc national de la Guadeloupe avec le soutien de nombreux partenaires : l’Office national des forêts, l’Institut national de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAe), l’Université des Antilles, la Région Guadeloupe, l’Office français de la biodiversité et la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement. D’un coût total estimé à 400 816,40 €, il bénéficie d’un financement pour l’année 2024 à hauteur de 340 371,40 € au titre du Fonds Vert, permettant la transition vers un projet plus ambitieux sur plusieurs années.
Pour en savoir plus sur le projet PROTEGER.
Le Fonds Vert est un plan global qui agit sur 3 leviers majeurs de la transition écologique : la performance environnementale, l’adaptation au changement climatique et l’amélioration du cadre de vie. Pour accompagner les élus dans la mise en œuvre de ces actions, le Fonds Vert consacre un axe dédié à l’ingénierie afin qu’ils puissent s’appuyer sur l’expertise de professionnels compétents. Face aux événements climatiques intervenus en 2022 et 2023, le Fonds Vert a vocation à renforcer les moyens de prévention des inondations, des dégâts causés par les événements cycloniques.
