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Bien souvent écartés du « devant de la scène » par des espèces plus faciles à mettre en valeur, les champignons au sens large ou Fungi constituent un taxon*1 majeur des Eucaryotes*2. Autrement dit, ce dernier terme regroupe une partie des organismes vivants imperceptibles à l’œil nu, comme le phytoplancton, mais aussi les plus grands spécimens d’animaux et de plantes. C’est parmi ce domaine (« 1 » du schéma) que le règne (« 2 » du schéma) qui nous intéresse se situe : celui des Fungi. Il se divise en 8 embranchements (Microsporidia, Chryptomycota, Blastocladiomycota…« 3 » du schéma) distincts mais cette organisation peut varier en fonction des auteurs, de l’époque et de la méthode de classification utilisée. Avec le groupe des insectes dépendant du règne animal, les mycètes* (autre nom des champignons) se révèlent être le groupe taxonomique le plus important en nombre sur le globe. Si l’on ne connaît pas leur nombre exacte, il est important de noter que les estimations parlent d’entre 5 et 12 millions d’espèces différentes !
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Au même titre que pour les « petites bêtes » (araignées, insectes ou encore mille-pattes), c’est leur taille généralement très réduite, leur habitats et leur complexité qui les rendent si méconnues. Si la fonge des Petites Antilles a déjà été étudiée par le passé, nous sommes encore loin d’en avoir fini avec cette catégorie d’êtres vivants : les estimations donnent une fourchette allant de 5000 espèces à 10000 pour les Antilles françaises, soit cinq fois plus que le nombre d’espèces de plantes ! Avec seulement la fraction la plus observable des champignons répertoriés dans l’ensemble des territoires d’Outre-mer, les mycologues (les spécialistes de l’étude des champignons) ont encore de beaux jours de découvertes devant eux.

Avec ces chiffres en tête, il est légitime de se poser la question : « mais comment se fait-il qu’il existe autant d’organismes de ce type ? ». En effet, si on connaît bien les plantes et les nombreux services qu’elles rendent (fruits, bois, habitats, oxygène…), le rôle des champignons dans les écosystèmes n’est pas en reste. S’il y a autant de champignons autour de nous, c’est parce qu’ils répondent à des missions de large ampleur, la plus connue est la décomposition de la matière : ils exploitent la matière morte pour subsister en prélevant ce dont ils ont besoin, ce qui la dégrade et nous évite d’être submergé par les débris de végétaux. Car il faut le rappeler, la fonge fait partie des organismes hétérotrophes*3. Au même titre que l’être humain lorsqu’il consomme d’autres organismes (végétaux, animaux, fongiques…), les champignons doivent prélever dans leur milieu les éléments dont ils ont besoin.

Outre leur rôle essentiel dans la dégradation de la matière organique*4, une part importante du travail des Fungi est fourni par les mycorhizes. C’est une association symbiotique*5 entre un champignon et une plante : la plante fournit au champignon sa nourriture organique indispensable et, en retour, ce dernier apporte à la plante de nombreux bénéfices en prélevant dans l’environnement des éléments rares ou peu accessibles et dont la plante a également un besoin vital (comme le phosphore entre autres). Sans cette relation, un cortège très important de végétaux n’aurait probablement pas du tout le même « visage » que celui qu’on leur connaît actuellement : leur taille, les lieux où ils se développent et même parfois leur existence en serait compromise. C’est le cas des Fabacées, une famille de plantes qui entretiennent une relation privilégiée avec les mycorhizes pour subsister et dont fait partie le fameux Mangle médaille (Pterocarpus officinalis), essentiel à l’écosystème de la forêt marécageuse. Outre l’intérêt des fongus pour certains végétaux, le travail de dégradation de la matière morte nous préserve tout simplement de crouler sous des tonnes de déchets organiques !

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Cookeiana speciosa (Crédit : PNG)

Parmi les stratégies utilisées par les organismes fongiques, on en trouve une dernière généreusement représentée par les Fungis : le parasitisme. Cette relation est a l’opposée de la symbiose, dans le sens ou le champignon va profiter des ressources offertes par son hôte au détriment de ce dernier, entraînant des conséquence plus ou moins grave pour le parasité. Quelque soit la méthode employé par une espèce de champignon, il à besoin au même titre que l’être humain de prélever de la matière organique auprès des organismes peuplant son milieu de vie pour s’alimenter et poursuivre son développement.

En dehors de notre consommation personnelle, il existe une pléthore de créatures liées à la fonge autrement que par des échanges de bons ou de mauvais procédés. Si certaines d’entre elles la mettent au menu parmi tant d’autres composantes de leur alimentation, d’autres sont beaucoup plus sélectives, allant jusqu’à ne consommer exclusivement qu’une seule espèce de champignons. Les fourmis de la sous-famille des Myrmicinae comme la fourmi manioc (Acromyrmex octospinosus) ne cultivent dans leur nid qu’un champignon qu’elles nourrissent avec des feuilles coupées : elles consomment une partie du Fungi et ce dernier est entretenu dans des compartiments de la fourmilière prévues pour l’accueillir !

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Détail du mycélium d’un champignon (Crédit : Kirill Ignatyev – Flickr)

Bien évidement, on ne peut parler champignons sans mentionner qu’il existe des associations singulières permettant aux Fungi de passer outre l’hétérotrophie : les lichens. Cette catégorie d’organismes parmi les champignons est défini par sa symbiose avec un végétal pour se développer. Cette association bénéfique entre un champignon et le plus souvent une algue (ou une cyanobactérie*6) permet aux deux parties de tirer profit des capacités de l’autre : le champignon extrait l’eau et les minéraux essentiels à l’algue tout en lui fournissant un site ou se fixer tandis que l’algue alimente le champignon grâce à sa production photosynthétique*7.

Mais l’intérêt de cette association ne s’arrête pas là, car elle permet de s’implanter dans des milieux difficiles (zones sèches, venteuses, toxiques), dans des conditions de températures très basses, parfois très élevés ou encore de pouvoir alterner entre inactivité biologique et reviviscence*8.

Ayant longtemps été considérés comme totalement à part du taxon des fongus, les lichens sont pourtant actuellement classés comme faisant parti du règne fongique, car malgré l’originalité de mode de vie (en symbiose avec une algue), le reste de leur biologie est similaire aux autres champignons. Il persiste néanmoins que les lichens ont leur propre domaine d’étude nommé la lichénologie.

Il est important de rappeler qu’un champignon se compose de deux parties distinctes, à savoir un réseau de filaments souvent très discret (les « hyphes ») dont l’ensemble se dénomme le « mycélium » du champignon et une partie bien plus visible qui se traduit par un organe plus aérien. On croit bien souvent à tord que la partie aérienne est la composante principale d’une fonge, mais en réalité ce n’est qu’un attribut éphémère servant la fonction de reproduction. La seule fraction permanente d’une entité mycélienne est bel et bien le mycélium ! C’est d’ailleurs principalement pour cette raison que la diversité des champignons est autant sous-estimé : de forme très discrète, enfouie, voir microscopique, les espèces sont bien plus difficile à appréhender que d’autres taxons comme les animaux ou les plantes.

Toute cette richesse ne demandant qu’à être découverte, le Parc à collaboré dans plusieurs projets pour inventorier au mieux cette partie de la biodiversité de notre archipel.

En ce qui concerne ce taxon, le Parc à fait intervenir en 2007 des spécialistes de l’association Française de Lichénologie (AFL) pour explorer ce que la végétation lichénique présentait comme espèces : cette étude a permis de recenser 276 lichens et 135 nouvelles mentions pour la Guadeloupe. Suite à cette étude, un document de synthèse à été réalisé, précisant l’ensemble des types de lichens mentionnés dans l’étude de 2007.

Tandis que pour les autres mycètes non-lichéniques, le programme de recherche “Les champignons des Petites Antilles françaises: diversité, écologie et protection” initié en 2003 par R. Courtecuisse est l’un des travaux prédominant en Guadeloupe. Composé de 8 missions réparties entre 2003 et 2011 pour la Guadeloupe et de 16 interventions dans le même temps en Martinique (entre 2003 et 2016), ces prospections conséquentes sont été financées par différents partenaires. Le Parc a fourni un support technique et les autorisations nécessaires pour que le prélèvement des échantillons par les équipes d’experts passionnés se passent dans les meilleures conditions. Le fruit de ce labeur est actuellement conservé en majorité à Lille, dans l’herbier LIP (herbier de la faculté de Pharmacie de Lille): le plus riche au monde concernant les champignons des Antilles et de la Guyane.

Le travail d’étude des prélèvements est très long, si bien qu’il est encore d’actualité aujourd’hui. Ce sont environ 15000 récoltes provenant des Antilles françaises qui sont étudiés à Lille dans le cadre d’une collaboration scientifique de portée internationale. Malgré l’incomplétude des analyses du matériel collecté, nous savons d’ores et déjà que cette campagne a fait avancer à grand pas les connaissances de la fonge de Guadeloupe et Martinique.

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Hygrocybe occidentalis var. scarletina Crédit : Nadia Liagre - PNG)

Pour donner une idée de l’avancement réalisé: en 2003 la quasi-totalité de la littérature affichait un nombre de 1100 espèces répertoriées dans l’ensemble des deux îles. C’est à l’heure actuelle plus de 2000 espèces déterminées en Martinique pour une progression sensiblement équivalente en Guadeloupe! On pourrait s’attendre à une similitude forte entre les fungi des deux îles, mais c’est loin d’être le cas car on estime à un quart la fraction d’espèce qui n’est pas en commun entre ces deux localisations, pourtant séparées par moins de 150km de distance.

Avec cette foule de nouvelles informations se dessine encore un peu plus la nécessité de d’améliorer les connaissances par l’étude de spécimen qui ne sont pas encore passées au crible ou par de futures missions d’inventaire sur place. Bon nombre de publications ont déjà permis de mieux décrire les représentants de quelques groupes et aussi de publier plusieurs dizaines d’espèces nouvelles pour la science, dont les collections originales (types) proviennent de Guadeloupe. Quelques-unes de ces publications figurent dans la liste bibliographique en fin d’article.

Le caractère de préservation que revêt le Parc permet d’offrir une diversité fongique exceptionnelle. En effet, la variété de milieux que présente les îlets, les mangroves, la forêt humide et les hauteurs du massif de la Soufrière offrent autant de conditions dans lesquelles des organismes fongiques variés existent.
Malgré ces études détaillées menées pour en connaître davantage sur cette biodiversité, le potentiel total d’espèces présentes dans l’archipel reste loin d’avoir été mis à jour. Dans cette optique, le Parc est toujours partenaire des démarches d’inventaires mycologiques.

En parallèle de ces missions, une partie non-négligeable des découvertes mycologiques se fait dans le cadre d’observations amateurs, soit lors de témoignages de personnes qui sont sensibles à ces espèces (promeneurs, sportifs…) soit par des associations de passionnés comme la Société Mycologique de France (SMF) ou l’Association Française de Lichénologie (AFL). Le meilleur reste donc à découvrir au sujet de cette biodiversité bien trop souvent ignorée, alors gardez l’œil ouvert lors de vos prochaines sorties !

 

Article rédigé par :
Barthélémy DESSANGES
Chargé de mission «Vulgarisation scientifique»
Département Patrimoines et Appui aux Territoires - Service Patrimoines naturel, paysager et culturel".

Avec la participation de :
Régis COURTECUISSE
Mycologue, professeur à la Faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques de l'Université Lille 2.

Le Parc National remercie chaleureusement monsieur Régis COURTECUISSE, pour l'aide qu'il a fournie à la rédaction de cet article.

Publication :

Louis-Guy HERMANN

Date de publication : Décembre 2021

Bibliographie :

- Agronomie, écologie et innovation. Juin/Juillet/Août (2018). Dossier ressources – Champignons mycorhiziens et symbiose mycorhizienne PREMIÈRE PARTIE : LES AS DE LA NUTRITION VÉGÉTALE. TCS N°98.

- Aquaportail.com. Aquariophilie pour aquarium eau douce, eau de mer – Aquaportail. Rubrique « Corticole : définition, explications. A l’adresse suivante : https://www.aquaportail.com/definition-5100-corticole.html .

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- Beuze L-R. et Guida G. (2011). Le grand livre de la biodiversité de Guadeloupe et de Martinique. Espagne : HC éditions.

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- CABI, Invasive Species Compendium. Page d’accueil « Improving lives worldwide ». Rubrique « ISC - Abstract ». A l’adresse suivante : https://www.cabi.org/ISC/abstract/20123289753 .

- Dictionnaire des sciences animales, CIRAD. Rubrique “Liste de mots”. A l’adresse suivante : http://dico-sciences- animales.cirad.fr/liste-mots.php?fiche=11000 .

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- Futura-sciences, Futura planète. Page d’accueil « Planète ». Rubrique « Planète ». A l’adresse suivante : https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/classification-vivant-taxon-264/ .

- Larousse. Rubrique « Symbiose ». A l’adresse suivante : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/symbiose/76048 .

- Lecointre G., Le Guyader, (2016). Classification phylogénétique du vivant (Tome 1 et 2). Luçon (85400), édition Belin.

- Lumen learning, Lumen learning Simple Book Production. Rubrique « Ecology of fungi, chapter 1 ». A l’adresse suivante : http://enseignement.reginaassumpta.qc.ca/deschenesp/sct/theme31/regnes.htm .

- Lumen learning, Lumen learning Simple Book Production. Rubrique « Ecology of fungi, chapter 2 ». A l’adresse suivante : https://courses.lumenlearning.com/wmopen-biology2/chapter/ecology-of-fungi/ .

- Mycofrance, Société Mycologique de France (SMF). Rubrique « Inventaire en région tropicale ». A l’adresse suivante : https://www.mycofrance.fr/projets/inventaires-en-regions-tropicales/ .

- Gavériaux J-P., (2006). Les lichens et l’évolution de la classification des êtres vivants. Bulletin de l’Association Française de Lichénologie, Volume 31 – Fasc. 2.

- Paléodécouverte Science-Nature.fr. Page d’accueil « Bienvenue sur science-naturefr ». Rubrique Symbiose. A l’adresse suivante : https://sciences-nature.fr/bio/interactions-biologiques/symbiose-2/ .

- Parc National de la Guadeloupe (PNG). Parc national de la Guadeloupe, page d’accueil. Rubrique : Mousses, sphaignes et lichens. A l’adresse suivante : https://www.guadeloupe-parcnational.fr/fr/des-connaissances/patrimoines-naturels/la-flore/mousses-sphaignes-et-lichens .

- Pressbooks, The University of Hawaii. Page d’accueil « UH Pressbooks ». Rubrique « ecology of fungi ».A l’adresse suivante : http://pressbooks-dev.oer.hawaii.edu/biology/chapter/ecology-of-fungi/ .

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- Reginaasumpta. Les êtres vivants et leurs habitats. Rubrique « Les 5 règnes ». A l’adresse suivante : http://enseignement.reginaassumpta.qc.ca/deschenesp/sct/theme31/regnes.htm .

- Société Mycologique des Hautes-Vosges (SMHV). Centre mycologique à SAINT DIE DES VOSGES. Rubrique « Les Petites Antilles ». A l’adresse suivante : https://www.smhv.net/chanpignons_ptes_antilles.ws .

- Universalis junior. Rubrique « encyclopédie ». A l’adresse suivante : https://junior.universalis.fr/encyclopedie/matiere-organique/ .

- Université de Bretagne Occidentale (UBO). Rubrique « Classification des champignons ». A l’adresse suivante : ://www.univ-brest.fr/esiabscientifique/Mycologie/Classification#Top .

Bibliographie (campagnes et nouvelles espèces) :

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- Courtecuisse R., 2006, Liste préliminaire des Fungi recensés dans les îles françaises des Petites Antilles : Martinique, Guadeloupe et dépendances. I. Basidiomycètes lamellés et affines (Agaricomycetideae s.l.). Documents Mycologiques, 133-134, p. 81-140

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- Welti S., Moreau P.-A., Favel A, Courtecuisse R., Haon M., Navarro D., Taussac S. & Lesage Meessen L., 2012, Molecular phylogeny of Trametes and related genera, and description of a new genus Leiotrametes. Fungal Diversity 55, p. 47-64

 

 


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