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Le projet de PROmoTion et dÉveloppement du Génie Écologique sur les Rivières de Guadeloupe ou projet « PROTÉGER » est piloté par le Parc National de la Guadeloupe (PNG), en partenariat avec l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), l’Université des Antilles (UA), la Région Guadeloupe, l’Office de l’eau et la DEAL Guadeloupe. Il est financé par l’Union Européenne via son fonds européen de développement régional (FEDER), et par l’Office Français pour la Biodiversité (OFB).

Ce projet vise à préserver la biodiversité des milieux aquatiques de Guadeloupe, tout en protégeant la population et leurs biens des risques encourus lors des crues de rivière ou des évènements cycloniques, grâce à l’utilisation de techniques de génie végétal.

Le génie végétal

Les rivières de Guadeloupe engendrent souvent, en milieu urbain, une pression sur les habitations ou les équipements. Les berges des rivières sont alors soumises à des aménagements pour protéger les biens et les personnes, réalisés en utilisant des enrochements bruts ou bétonnés. Si ces techniques de génie civil sont bien maîtrisées et parfois indispensables, elles ont cependant un impact fortement négatif sur le bon fonctionnement des écosystèmes riverains (accueil de la biodiversité, fonctions de corridor, de dépollution, etc.).

Le génie végétal désigne la mise en œuvre des techniques utilisant des végétaux et leurs propriétés mécaniques dans les ouvrages de construction, pour la protection des sols contre l’érosion et pour la stabilisation des berges, en imitant les modèles naturels efficaces.

Le génie végétal représente donc une alternative plus douce et plus respectueuse sur le plan de la biodiversité et sur le plan paysager, mais est aussi généralement une option moins coûteuse.

Le projet « PROTÉGER » a pour objectif la promotion et le développement des techniques de génie végétal en Guadeloupe, basé sur l’utilisation d’espèces locales.

Quatre phases pour un projet complet

Phase 1 : étude des ripisylves de Guadeloupe et définition des espèces locales à utiliser en génie végétal

La première phase du projet conduite par le Parc national de la Guadeloupe en 2016 et 2017, a visé à mettre en place une typologie des ripisylves de Guadeloupe (formations végétales qui se développent sur les bords des cours d’eau) et d’en extraire les espèces locales les plus adaptées au maintien des berges de cours d’eau. Les résultats de la première phase du projet ont permis de définir 12 types de ripisylves et de retenir 30 espèces à fort potentiel pour une utilisation en génie végétal.

La phase 2 du projet lancée !

L’objectif de la phase 2 du projet « PROTÉGER » vise à une caractérisation plus précise des espèces et à une définition des techniques d’ingénierie écologique utilisables sur les berges des cours d’eau de Guadeloupe.

Pour cette seconde phase, les propriétés mécaniques des 30 espèces de plantes présélectionnées lors de la phase 1 seront étudiées : elles seront mises en culture sous forme de semences, plants ou boutures afin de connaître leurs modalités techniques d’utilisation dans les ouvrages. Ce travail permettra également de connaître et maîtriser les capacités de reproduction de ces espèces et donner les éléments techniques nécessaires à leur culture ultérieure en pépinière. Les résultats seront synthétisés et vulgarisés dans des « fiches espèces » et partagés, dans un objectif à plus long terme de développement d’une filière socio-économique locale de production des végétaux pour la mise en place des techniques de génie écologique.

En parallèle de ces recherches, des chantiers pilotes, d’abord de petite taille puis plus ambitieux, seront menés dans les rivières en partenariat avec la Région Guadeloupe, maître d’ouvrage des travaux dans les cours d’eau de Guadeloupe. Ils permettront de tester en conditions réelles les espèces et techniques choisies et de sensibiliser les professionnels et le grand public aux techniques de protection des berges utilisant des végétaux.

Par ailleurs, ce projet s’inscrit dans une dimension régionale, et une capitalisation des expériences des travaux de génie végétal existant dans les Antilles et en Amérique du Sud sera réalisé. Il permettra de caractériser l’ensemble des techniques existantes en milieu tropical et leur tenue dans le temps en lien avec les caractéristiques du milieu et les contraintes érosives.

Cette seconde phase du projet, financée par le FEDER, l’OFB et les partenaires techniques et financiers (PNG, INRAe, UA) a démarré au 1er janvier 2019 et durera 3 ans.

La phase 3 et 4 : diffusion et transmission des connaissances

Les deux dernières phases du projet visent à partager et diffuser les informations et connaissances développées au cours de deux premières phases. Un guide méthodologique de génie végétal applicable dans les Antilles dans le cadre des travaux et entretien de cours d’eau sera réalisé, et communiqué en Guadeloupe et régionalement, afin de faire évoluer les perceptions et les usages en matière de protection des berges.

Ces deux dernières phases permettront également de former les acteurs guadeloupéens (entreprises, collectivités, etc.) à l’utilisation des techniques de génie végétal dans les rivières de Guadeloupe et de mettre en œuvre des chantiers de routine pour une évolution pérenne des techniques de génie civil vers une ingénierie écologique performante, et respectueuse de la biodiversité exceptionnelle de notre territoire.

Pour plus d’informations sur le projet PROTÉGER, n’hésitez pas à contacter l'équipe :
projet.proteger@guadeloupe-parcnational.fr,
ou à consulter le site internet dédié :
https://genie-vegetal-caraibe.org.
 

Note de synthèse projet PROTEGER (format PDF / 178.55kB)
Bilan 2019 Projet PROTEGER (format PDF / 1.48MB)
Bilan 2020 Projet PROTEGER (format PDF / 4.66MB)
Bilan 2021 Projet PROTEGER (format PDF / 3.21MB)

Source URL: https://guadeloupe-parcnational.fr/des-actions/les-projets/projet-proteger/presentation-du-projet-proteger