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Turquoises, jaunes, verts, rouges, violets ! Multicolores au cœur d’un éventail de corail, les très nombreuses espèces de poissons (Ange, perroquet, mérous, chirurgien, coffre …) et d’invertébrés (oursins, lambis, étoiles de mer, anémones …) qui peuplent les récifs coralliens représentent un véritable trésor écologique. La plupart des poissons vivant sur le récif corallien se nourrissent de plancton, acheminé par les océans.

Les « herbivores » de ces forêts tropicales sous-marines sont de toutes les tailles et de toutes les formes, à l’image du Poisson-Chirurgien en passant par la Demoiselle à queue jaune ou du Poisson-Perroquet facilement reconnaissable à leurs couleurs chatoyantes.

Certains poissons herbivores sont très territoriaux, et n’hésitent pas à attaquer pour défendre leur territoire, aussi petits soient-ils... Les plongeurs connaissent bien les Demoiselles pour leur combativité, comportement lié à leur fonction reproductrice. Les œufs pondus et fixés sur une surface rocheuse forment une large plaque violacée, gardés farouchement par le mâle, qui n’hésite pas à foncer sur tout intrus, quelle que soit sa taille ! (Poissons des Antilles, 2003).

Quant aux carnivores, ils sont très nombreux dans le récif. Ils ont développé des techniques de chasse pour se nourrir : les prédateurs piscivores (se nourrissant de poissons) utilisent diverses tactiques pour attraper leurs proies. Par exemple, le « Poisson Lézard » (Synodus intermedius) utilise une stratégie de camouflage : enfoui partiellement voire presque totalement, ne laissant dépasser que ses yeux, il attend immobile qu’un poisson malchanceux s’approche un peu trop près et l’attaque brusquement.

La présence de prédateurs dans le milieu a obligé certaines proies à développer des techniques de défenses, tels les « Poissons Coffre » (Lactophrys triqueter) à la peau rugueuse et aux plaques osseuses, ou encore les « Poissons-Scorpions » (Scorpaena plumieri), munis de piquants. Leurs piqûres sont d’ailleurs très douloureuses, provoquant un malaise général, d’ou son nom local de « 24 heures ». Les trois espèces de Diodon (Diodon holacanthus), (Diodon hystrix) et (Chilomycterus antennatus) se distinguent à leur silhouette ovale, aux grands yeux remplis de lamelles d’or et au corps recouvert de piquants. En cas de danger, afin de dissuader l’adversaire, ils se gonflent d’eau, leurs épines dressées.

Encore plus stupéfiant, les adaptations morphologiques de certains poissons, comme le « Poisson-Crapaud » (Antennarius multiocellatus), difficilement observable en raison de sa capacité mimétique fort développée. Il se reconnaît à sa forme curieuse, un peu monstrueuse, trapue et dépourvue d’écailles dont la coloration, plutôt brune à jaunâtre, varie en fonction de l’habitat. La coloration très vive des poissons des récifs est une de leurs multiples adaptations, mais il existe bien d’autres stratégies toutes aussi originales pour se défendre dans le récif corallien.

Menaces : Les espèces ayant un intérêt alimentaire sont surexploitées sur l’ensemble des Antilles françaises.


Source URL: https://guadeloupe-parcnational.fr/des-connaissances/patrimoines-naturels/la-faune/poissons-marins