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Les fonds marins de la Guadeloupe sont en grande partie composés d’herbiers et de récifs coralliens, écosystèmes riches et complexes notamment présents dans toute la région Caraïbe.

Les coraux sont des animaux, pour la plupart coloniaux, capables de sécréter un exosquelette qui peut être dur ou mou. On distingue ainsi d'une part les coraux dits "durs", à squelette calcaire (sclératinaires), qui sont les principaux bioconstructeurs des récifs comme les cornes d'élan (Acropora cervicornis) ; et, d'autre part, et les coraux dits "souples" (gorgones), à squelette corné, comme Gorgonia ventalina et Gorgonia flabellum. Les coraux durs sont responsables de la construction des récifs coralliens qui constituent un des principaux écosystèmes marins des mers tropicales.

Ils se développent généralement dans la zone dite photique, c’est-à-dire proche de la surface (entre 0 et 30 mètres), car ils ont besoin de lumière pour se développer.

Les herbiers sont des plantes à fleurs marines - et non pas des algues ! Ce sont des plantes terrestres qui ont recolonisé le milieu marin il y a 90 à 50 millions d’années (selon les groupes).

Elles sont facilement différenciables des algues par la présence de racines, d’une tige, de feuilles ainsi que de fleurs et/ou de fruits selon la saison. Les herbiers se développent dans les baies, les lagons ouverts ou fermés, protégés par une barrière de corail, et même dans les estuaires. Les espèces les plus courantes sont l’herbe à tortue (Thalassia testudinum) et l’herbe à lamantin (Syringodium filiforme).


Ces écosystèmes jouent de nombreux rôles et fournissent d'importants services :

 

  • ils abritent de nombreuses espèces de poissons et d'invertébrés que nous consommons ou que nous admirons sous l'eau* ;
  • ils protègent nos côtes contre l’érosion et les intempéries (notamment les cyclones) ;
  • ils purifient et oxygènent l’eau ;
  • les herbiers qui plus est, en tant que puits de carbone, permettent de lutter contre le changement climatique.


Ces écosystèmes ont donc une importance primordiale pour l'ensemble des habitants de l'île, tant pour les humains que pour la faune sauvage.
 

L'ancrage des bateaux permet de prendre une pause - pouvoir profiter du paysage, dormir ou encore passer du temps à l’eau et se baigner… mais cette action, qui semble sans conséquence, peut fortement dégrader ces écosystèmes.

En effet, le labourage de l'ancre et le frottement de la chaîne entraînent le déracinement et la destruction des coraux et des herbiers. Sur les zones de haute fréquentation, ce phénomène peut dévaster un fond marin, d'autant plus qu'un herbier détruit par une ancre met en moyenne 10 ans pour être recolonisé.

En plus d'empêcher les herbiers de se régénérer, l'ancrage peut également disséminer des espèces invasives.

Textes et visuel : Julia BOS - PNG

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Source URL: https://guadeloupe-parcnational.fr/node/2446