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Ici encore peu de danger, si la morsure de la grande scolopendre, mille-pattes venimeux, peut être très douloureuse, son mode de vie discret diminue les risques de rencontre. Les araignées dont certaines peuvent être spectaculaires sont toutes sans danger pour l’homme. Même l’impressionnante mygale de la Soufrière, espèce endémique du volcan de la Soufrière, est complètement inoffensive. Les plus à craindre sont finalement les moustiques parfois très abondants sur les côtes ou dans les milieux humides. La grande diversité des milieux favorise une très grande richesse du monde des insectes encore mal connu pour certains groupes, comme c’est le cas pour la « guêpe bleue » (Pepsis ruficornis), genre de pompile inféodé au massif de la Soufrière.

 La forêt tropicale humide est très propice aux coléoptères et celle de la Guadeloupe abrite le plus gros du monde, le (Dynaste hercule) ou scieur de long qui peut atteindre 17 cm de long et 20 cm d’envergure en vol. On y trouve également des phasmes ou cheval à bois, champions du camouflage malgré leur taille parfois impressionnante.

Les papillons, de jour ou de nuit, sont également nombreux et leurs chenilles se parent souvent de couleurs somptueuses. La lépidoptérologie (science spécialisée dans l’étude des papillons) qui regroupe 62 espèces connues de papillons de jour, compte de nombreuses espèces endémiques de la Guadeloupe et des Petites Antilles dont la nymphale du Figuier (Marpesia petreus damicorum) dont la plante hôte est le Ficus citrifolia ; la nymphale de l’Ortie (Biblis hyperia hyperia) ; le Soufré Montagne (Pyrisitia leuce antillarum), papillon endémique de Guadeloupe ou encore le récemment découvert Thécla de la Sensitive (Ministrymon azia) inféodé à la forêt marécageuse.

Quand aux libellules dont les larves se développent dans l’eau, elles s’observent le plus fréquemment aux abords des rivières ou des plans d’eau. L’odonatologie (étude des libellules) en Guadeloupe et ses dépendances compte à l’heure actuelle 37 espèces d’Odonates, ce qui en fait l’île des Petites-Antilles (Trinidad exclue) la plus riche à cet égard (Meurgey, 2006). La découverte de deux nouvelles espèces endémiques en 2006 (Meurgey, 2006 ; Daigle, 2007), augmente considérablement la richesse patrimoniale de l’île. Protoneura romanae est une de ces deux nouvelles espèces, dont seul le stade adulte (imago) a été décrit (Meurgey, 2007).

Les mollusques terrestres : Les gastéropodes terrestres de la Guadeloupe sont encore mal connus. Il existe une trentaine d’espèces forestières, dont une dizaine serait endémique...


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