Les difficultés à trouver leurs petits boulots habituels du fait de la fermeture temporaire ou définitive de nombreuses entreprises, génèrent des problèmes pécuniers, plongeant les étudiants dans une grande précarité.
Le sort semble s’acharner sur ces jeunes, puisqu’ils se retrouvent également privé de stage, ce qui leur permettrait non seulement de se confronter aux réalités professionnelles, mais pire encore devant l’impossibilité de valider leur examen et diplôme après des années d’études.
Le Parc national trouve primordial d'investir dans la jeunesse comme il l'a toujours fait via notamment ses actions envers les scolaires. Aussi, pour accompagner les étudiants dans leur cursus, l’Établissement public a décidé d’accueillir un maximum de stagiaires. Il s’agit d’un acte important pour la formation et la sensibilisation à nos valeurs.
Actuellement au nombre de 6, ces stagiaires de différents niveaux d’études effectuent un stage d’une durée comprise entre 2 et 6 mois. Faisons connaissance avec Antoine, Emmanuelle, Olga, Thibault, Eléa et Estelle.
Antoine DURAND, 23 ans originaire de Vendée (85). En Licence Professionnelle - Système d'Information Géographique à l'Université de La Rochelle, je réalise un stage de 16 semaines, du 12 avril au 30 juillet 2021 au PNG, intitulé « Sciences Humaines et Sociales, mention Carthographie, topographie et Systèmes d’Information Géographique ».
Ma principale difficulté a été de trouver un stage car il n'y avait que 40% des offres habituelles. L'organisation de mon voyage n'a pas été simple non plus avec les réglementations dues à la crise sanitaire.
Naturaliste amateur, c'est en m'intéressant à la faune tropicale que j’ai eu connaissance du Parc national de la Guadeloupe.
Mon intégration s'est extrêmement bien passée, le Service Système d'Information (SSI) dont je fais parti est très agréable et très pédagogique. Et, en étant l'homonyme parfait de l'ancien responsable du Pôle Terrestre, on me connaissait déjà avant de commencer mon stage !
Ce stage me permet d'appliquer ce que j’ai pu apprendre lors de ma formation, de concevoir un bagage solide de contact professionnel mais aussi de découvrir la vie en Guadeloupe.
J’aimerais être géomaticien dans le domaine de l'environnement. Cela me permettrais de pouvoir mettre à profit ma double compétence de technicien de l'environnement et géomaticien. Travailler dans un Parc national serait pour moi un idéal !
Emmanuelle PERRAIS, 22 ans, originaire d'Avignon, en licence 3 Management Stratégie à Montpellier. Je prépare un Master Management Stratégie en Hôtellerie Tourisme. Je suis en stage pour 2 mois au PNG, dont le thème est : Évaluation de la charte de territoire sur la thématique « Promotion et Développement d’une économie touristique éco-responsable » Promotion de la marque « Esprit Parc national ».
D'ordre personnel, le covid a limité mes relations sociales en dehors du cadre professionnel et de mon entourage.
En tant qu'étudiante, la compréhension des cours était beaucoup plus compliquée. L’absence des cours en présentiel et le manque de lien avec les professeurs et les étudiants m’ont perturbée.
Je connais le Parc national des Calanques et des Cévennes et je me suis toujours intéressée à la nature et à l'environnement et plus spécifiquement aux actions touristiques au sein de ces espaces. Mes parents résidant en Guadeloupe, j’ai ainsi pu, lors de mes recherches, m’intéresser au Parc national de la Guadeloupe.
Mon intégration s'est très bien passée, l’accueil des agents a été particulièrement chaleureux et bienveillant. J’ai aussi pu rencontrer les autres stagiaires et VSC qui m'ont de suite intégrée dans leur groupe.
Au bout d'un mois de stage j’ai appris énormément : de nombreuses connaissances sur le Parc national de la Guadeloupe, son territoire, ses actions de protection ainsi que les enjeux de la promotion d'un tourisme durable.
L'an prochain, je continue en master 2 à Montpellier et je dois effectuer un stage de 6 mois à partir de janvier prochain. J’envisage de le trouver dans un pays étranger, toujours dans les domaines du tourisme et plus spécifiquement de l'écotourisme.
Olga BOLZINGER, 22 ans, originaire de Marseille, étudiante à l'Institut Agro sur le campus de Montpellier SupAgro. Je prépare le diplôme d'ingénieure agronome. Je suis en stage au Parc National de la Guadeloupe pour une durée de 6 mois qui s’intitule « Amélioration et développement de la plateforme régionale du système d’information de l’inventaire du patrimoine naturel : Karunati ».
La crise sanitaire du Covid 19 a considérablement impacté mes projets professionnels et personnels, notamment via les restrictions appliquées aux frontières avec l'international.
Je me suis donc concentrée sur les opportunités de stages disponibles en présentiels dans les DROM-COM, malgré l'incertitude des autorisations de déplacements que permettait la liste des motifs impérieux.
Cela a donc été très difficile de se projeter dans l'année et de préparer sereinement mes différentes expériences professionnelles. L'incertitude était constante et tous mes projets pouvaient être annulés après une allocution du gouvernement. De plus, réaliser un stage en télétravail est une expérience bien moins riche et moins professionnalisante qui ne permet pas forcément de bien s'intégrer au sein de mon équipe.
À force de recherche et de persévération, j’ai décroché un stage au Parc national de la Guadeloupe au sein du service informatique, sur le développement de la plateforme SINP régionale pilotée par la DEAL. Le PNG et la DEAL ont su être très réactifs et m'ont accompagnée tout au long des procédures administratives permettant le déplacement.
Au cours de mes trois premiers mois de stage, j’ai été parfaitement intégrée au sein de l'équipe et me sentir pleinement impliquée sur ma mission de stage. Cette expérience professionnelle me permet de me former chaque jour sur différents volets informatiques. J’apprends énormément sur le territoire de la Guadeloupe et le contact direct avec les différentes équipes du Parc national est très enrichissant.
À l'issue de ce stage, j’espère avoir pu apporter une réelle avancée à la plateforme Karunati, autant au niveau des données naturalistes qu'au niveau du contenu aidant à la communication autour de cet outil. Par la suite, je compte terminer mon cursus d'ingénieur par la spécialisation GEEFT (Gestion Environnementale des Écosystèmes et Forêts Tropicales) et ainsi pouvoir exercer sur d'autres missions environnementales autour de la Caraïbe.
Thibault DAUBAS, 24 ans. Originaire de La Grande-Motte. Actuellement en Master 1 en sciences et technologies de l'agriculture, de l'alimentation et de l'environnement (STAAE) parcours Dynamique des Écosystèmes Aquatiques (DYNEA). En stage pour une durée de 4 mois au Parc national de la Guadeloupe sur la thématique : « Génie végétal ripisylve ».
Par rapport au Covid-19, ma difficulté principale est liée au télétravail. Je trouve que cela rend la manière de travailler moins interactive et complique parfois les échanges.
Du fait de mes études, je connaissais l’existence des différents Parcs nationaux, et donc du Parc national de la Guadeloupe.
Mon intégration s’est très bien passée, car je connaissais déjà la plupart des collègues. En effet, j’ai effectué un service civique au sein de cet Établissement, il a environ 2 ans. Ce sont des personnes très bienveillantes et impliquées.
Grâce à ce stage j’acquiers de l'autonomie professionnelle, des connaissances en botanique tropicale, en méthodologie de projet, en statistiques et analyse de données. Terminer mon Master et continuer à me former en plongée sous-marine sont mes deux objectifs à court terme pour l’instant.
Eléa MOGLIACCI, 23 ans, originaire du Sud de la France, plus exactement de Cannes.
Après avoir intégré une école d'ingénieur de Strasbourg sur concours, j'ai décidé d'approfondir mes connaissances en réalisant un master co-accrédité Eau et Agriculture avec l'université de Montpellier SupAgro et AgroParisTech.
Avec le Covid, l'offre de stage était inférieure à la demande. Ma difficulté a été aussi de trouver un stage qui me plaise, avec une partie terrain importante. J'ai toujours été en accord avec les valeurs du Parc national et je savais qu'il existait d'autres parcs nationaux ailleurs qu’en France. J'ai donc cherché sur internet d'autres possibilités. J'ai toujours été attirée par les Caraïbes car j'ai eu la chance de les visiter plus jeune avec mes parents.
J'ai trouvé ce stage consistant à réaliser un état des lieux faunistique et floristique des chantiers pilote sur la rivière Lézarde dans le cadre du projet PROTEGER – phase 2 sur le site internet du PNG et j'y ai postulé, car il correspondait à mes attentes. Mon stage s'inscrit très bien dans mes études, car il concerne les milieux aquatiques et la protection des ressources. De plus, le stage contient une problématique intéressante sur les pesticides, que j'ai eu la chance d'étudier lors du master et est proche de ce que j'imagine faire dans ma carrière.
Mes nombreuses rencontres au cours de ce stage me donnent une bonne idée des diverses possibilités qui s’offrent à moi, à l’exemple de la mission conduite par ma tutrice, que j’admire, et dont le travail est complet car il regroupe plusieurs domaines d’activités.
Mes perspectives sont dans un premier temps de valider mon stage de fin d'études et d'obtenir mon diplôme en janvier prochain. Puis, j'ai envie de voyager et de faire un VSC (volontaire service civique) dans le même temps. Enfin, lorsque j'aurais plus d'expériences, je souhaiterais travailler dans une organisation telle que le Parc national.
Estelle BOSC, en stage au Parc national de la Guadeloupe afin de réaliser la synthèse de données existantes sur le site du Grand-Etang (Capesterre Belle-Eau), et la détermination des enjeux prioritaires